Bruno
Gröening né le 31 mai 1906 à Danzig-Oliva,
mort le 26 janvier 1959 à Paris était un
guérisseur spirituel allemand.
Il
est devenu célèbre en 1949 en prononçant des
discours lors desquels des milliers de personnes
ont été guéries de maladies incurables.
En
1949, le nom de Bruno Groening se trouva du jour
au lendemain à la une de tous les journaux.
Médias, radio et actualités parlèrent de lui.
Pendant des mois les événements concernant le
"Docteur Miracle", comme on l’appelait,
passionnèrent la jeune république.
On
tourna un film, on réunit des commissions de
recherche scientifique, et l’administration,
jusqu’aux plus hautes instances, s’intéressa à
ce cas. Le Ministre des Affaires Sociales de
Rhénanie du Nord-Westphalie le fit poursuivre
pour infraction à la loi qui régit l’art de
guérir.
Par
contre, le Ministre Président de Bavière
déclarait que personne n’avait le droit de vouer
à l’échec les activités d’une personnalité aussi
exceptionnelle que Bruno Groening par des
décrets. Le Ministère de l’Intérieur bavarois
nommait ses activités: "oeuvre désintéressée de
charité".
Dans
toutes les couches sociales, on discutait ferme
pour ou contre Bruno Groening. Des vagues
d’émotion déferlaient. Ecclésiastiques,
médecins, juristes, hommes politiques et
psychologues, tous parlaient de Bruno Groening.
Ses guérisons miraculeuses se trouvaient être
une grâce venant du ciel pour les uns et pour
les autres, de la charlatanerie. Cependant, les
examens médicaux prouvaient la véracité des
guérisons.
Expatrié
à la fin de la guerre, il émigra en Allemagne de
l’ouest. Il était simple ouvrier. Pour pouvoir
vivre, il avait exercé les métiers le plus
divers. Il avait été charpentier, ouvrier
d’usine et docker, porteur de télégrammes et
électricien. Et brusquement, il se trouvait au
centre de l’intérêt général.
Les
nouvelles de ses guérisons miraculeuses firent
le tour du monde. Malades, lettres de
sollicitations et requêtes arrivèrent de tous
les pays. Des milliers de personnes cherchant
secours partirent en pèlerinage sur les lieux de
son action. Une révolution dans la médecine
s’annonçait.
C’était
sans compter avec les forces antagonistes. Des
médecins influents, des ecclésiastiques de haut
niveau, des juristes et certains de ses anciens
collaborateurs mirent tout en oeuvre pour
contrecarrer son action. Un décret
d’interdiction de guérir l’empêcha d’agir, on
lui intenta des procès. Tous ses efforts pour
structurer son activité échouèrent d’une part à
cause de l’opposition de forces sociales
déterminantes, d’autre part du fait de l’avidité
ou de l’incompétence de ses collaborateurs.
Lorsque
Bruno Groening mourut à Paris en 1959, son
procès se trouvait dans sa phase culminante. On
arrêta la procédure et un jugement définitif ne
fut jamais prononcé. Cependant, bon nombre de
questions restaient sans
réponse.